Ainsi, les établissements de santé se faisant certifier courant 2020, le seront sur la base de ce nouveau référentiel.
L’évolution principale, à mes yeux, est la place du patient, dans sa prise en charge lors de son parcours de soin.
Il fut une époque où le patient était passif face à sa prise en charge : "La rencontre d’une confiance et d’une conscience".
Aujourd’hui on souhaite que le patient puisse être acteur dans sa prise en charge voire, pour certaines pathologies comme les Affections de Longue Durée (ALD) que les patients puissent devenir experts dans leur domaine : les patients experts.
A l’heure où l’on parle d’expérience client dans le secteur B to C, il n’est plus rare d’entendre parler d’expérience patient dans le secteur de la santé.
L’Institut Français de l’Expérience Patient a ainsi été créé il y a 3 ans en s’inspirant de modèles de santé étrangers tels que ceux des pays anglo-saxons.
La Loi Ma Santé 2022 ou plus officiellement « La loi d'organisation et de transformation du système de santé » promulguée le 24 juillet 2019, affiche clairement son ambition d’impliquer les patients dans leur parcours de soins (cf. Article 3). Cependant, les associations de patients semblent, selon ce que j’en perçois sur les réseaux sociaux, peu impliquées dans la préparation de cette loi dont les textes d’application ne sont pas encore sortis.
Malgré tout, il y a une tendance forte, aujourd’hui, à utiliser l’expérience patient comme levier d’évolution du système de santé.
Cet objectif est louable car il a pour mission première de considérer le patient de manière globale dans sa prise en charge en prenant en compte son environnement (famille, travail, entourage, son point de vue, etc.).
C’est une avancée très intéressante pour notre système de santé, qui reposera sur les professionnels de santé et aussi sur les patients eux-mêmes.
Nous sommes tous usagers de la santé, et donc acteurs de notre système de santé. Nous avons des droits en tant qu’usagers de la santé. Nous avons aussi le devoir de le faire évoluer.